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Thierry Pernot
11/02/2021
Test d'autonomie d'une Renault Zoé
Test d'une Renault Zoé aux limites de ses capacités
N° article : 112
  1. Voiture électrique Zoé<br>sous la neige

    Test d’une Zoé aux limites de ses capacités


    Test autonomie Zoé

    Pour ceux qui se posent des questions sur l’autonomie réelle des voitures électriques, j’ai effectué un test grandeur nature entre Larrivoire et Besançon, soit un trajet aller-retour de 273 km.


    Dans les tests d’homologation, la nouvelle Zoé est donnée pour 395 km d’autonomie avec le nouveau protocole WLTP (Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure).

    Nous allons voir que dans les tests que j’ai réalisés dans le Jura et le Doubs, l’autonomie réelle est plus proche de 350 km. J’obtiens des valeurs légèrement inférieures en hiver avec le chauffage (286 km), mais il est possible d’aller jusqu’à 350 km en été, hors autoroute.


    Paramètres du test

    Le test s’est déroulé le 6 février 2021 avec les paramètres suivants :


    Véhicule : Renault Zoé Zen R 110 (52 kWh)

    - Trajet aller-retour Larrivoire - Besançon, soit 273 km.

    - Routes départementales et nationales

    - 3 adultes dans la voiture

    - Pneus neige, radio allumée

    - Codes allumés sur 70% du trajet

    - Chauffage réglé sur 19 °C

    - Température extérieure moyenne : 5°C

    - Dénivelé total positif simplifié : 852 m

    - Mode ECO activé

    - Régulateur réglé sur 84 km/h


    Résultats du test

    Départ : Batterie à 100 % 

    Arrivée : Batterie à 3 %


    Vitesse moyenne du trajet : 67 km/h

    Autonomie totale réelle : 286 km


    La consommation moyenne sur les portions de plat se situe à 0,1768 kWh.

    La consommation moyenne maximale relevée sur une pente à 4,3% se situe à 0,4472 kWh.


    Ce dernier cas correspond à la portion Saint-Claude – Larrivoire où l’on monte de 303 m en 7 km. On peut donc calculer qu’un trajet aller-retour Larrivoire  Saint-Claude génère une consommation supérieure de 26,5% à un trajet de même distance sur le plat. En effet la consommation Larrivoire – Saint-Claude en descente, avec la récupération d’énergie, se révèle nulle.


    Conclusion

    Nous pouvons constater que dans des conditions assez difficiles (température plutôt basse et route fortement vallonnée), nous obtenons une autonomie de 286 km qui est vraiment intéressante.


    Pour simplifier les choses et conserver une certaine sécurité, on peut considérer que la Zoé nous permet de relier n’importe quels points situés dans un rayon de 120 km du domicile, à n’importe quelle période de l’année, sans avoir besoin de recharger à destination. Dans le cas où vous avez la possibilité de recharger à destination, vous bénéficiez alors d’un rayon de 240 km.


    En été et dans des régions moins montagneuses, ces rayons d’autonomie doivent pouvoir passer respectivement à 160 et 320 km sans prendre de risque de panne sèche.

    Clairement, la voiture électrique permet de réaliser 90 % des trajets. Il n’est bien sûr pas question de traverser la France pour partir en vacances, où alors il faut accepter de prendre son temps et de réaliser le trajet sur 2 ou 3 jours en pratiquant des étapes.


    Le point faible de la voiture électrique est bien sûr l’autoroute, le test ci-dessus n'en comportait pas. Même si, on n’achète pas une voiture électrique pour faire de l’autoroute, je réaliserai un test spécifique sur autoroute et je vous le communiquerai.


    Vous pouvez retrouver le détail de ce test sur le document PDF ci-dessous :

    Test autonomie Zoé


    Mise à jour du 06/04/2021

    J'ai refait un trajet Larrivoire-Besançon début avril par une température moyenne de 15°C. Je n'ai donc pas utilisé le chauffage, de plus la batterie est plus performante à cette température.

    Résultat, j'ai fait l'aller-retour sans recharger et à l'arrivée il me restait 20% de batterie !


    L'ordinateur de bord indiquait une autonomie restante de 70 km. Cela porte l'autonomie totale à 343 km. On s'approche de la valeur annoncée de 390 km, cette valeur est donc certainement possible à atteindre dans des secteurs à plus faible dénivelé.


    Nous pouvons déduire de cette étude que l'autonomie de la voiture diminue d'environ 20% l'hiver en période froide par rapport à une période optimale l'été.


    Sur d'autres tests que j'ai réalisés, en conduisant en mode ECO, j'ai pu constater que le nombre de personnes à bord, de une à quatre, avait un effet presque négligeable sur la consommation.


    Mise à jour du 02/04/2024

    La voiture a maintenant 55000 kilomètres et aucun problème à signaler.

    Les coûts de maintenance sont fortement réduits. Pas de vidange, avec le système de récupération d'énergie on freine très peu, les plaquettes sont très peu usées. Par contre, le surpoids dû à la batterie entraine une usure des pneus supérieure de 20 à 30% par rapport à un véhicule thermique de même catégorie.

    Confort d'utilisation remarquable, il est très difficile de reprendre une thermique après avoir goûté à l'électrique.


    Avec l'augmentation du prix des carburants et en prenant en compte l'augmentation du prix de l'électricité, le coût de la batterie sera amorti dans 8 mois, soit après 4 ans d'utilisation dans mon cas, c'est 2 ans de moins que prévu au départ.


    Je confirme que l'autonomie est directement reliée à la température extérieure. En période de canicule, on atteint sans problème les 400 km d'autonomie annoncés. Vous pouvez vous reporter au graphique ci-dessous : 


    Variation de l'autonomie de la voiture en fonction de la température extérieure



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