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Thierry Pernot
23/11/2020
S'alimenter de manière écoresponsable
Cultiver son potager, cuisiner des produits frais, acheter bio, commerce équitable, pleins de solutions !
N° article : 67
  1. La Seille à Baume-Les-Messieurs

    1- Cuisinez-vous des produits frais et de saison ?

    Cuisiner des produits frais comporte de nombreux avantages : 

    - Pas d’emballage

    - Pas de transformation, pas d’additifs, pas de conservateurs, ils sont donc bien meilleurs pour la santé que sous forme de plats préparés ou de conserves.


    Consommer des fruits de saison c’est consommer de manière plus locale, limiter les kilomètres de transport et éviter de promouvoir de la culture en serres chauffées. Cela limite donc fortement leurs empreintes carbone. De plus, les fruits et légumes de saison se sont développés au soleil et sont récoltés à maturité, ils ont donc meilleur goût et possèdent davantage de vitamines, ils sont également moins chers.

    Allez au marché et cuisinez, c’est bon pour la planète, pour votre santé et pour votre portefeuille !


    2- Lorsque j'achète mes produits, je privilégie les produits locaux

    Le transport représente une partie importante de l’empreinte carbone des produits consommés. En consommant local, vous diminuez votre empreinte carbone et vous développez l’emploi de votre région.


    3- Concernant la consommation de viande

    L’empreinte carbone de chaque produit consommé se décompose en 3 parties : production, emballage et transport. Les produits alimentaires ayant la plus faible empreinte carbone sont les fruits et légumes achetés en vrac : 250 grammes de CO2 par kilogramme.

    Ceux ayant la plus forte empreinte carbone sont les viandes rouges qui dépassent les 12 000 grammes de CO2 par kilogramme. Un kilogramme de viande rouge a donc une empreinte carbone 48 fois supérieure aux légumes en vrac !

    Vous voyez tout de suite l’importance de réduire sa consommation de viande et en particulier de viande rouge. 


    4- Concernant votre gestion pour limiter le gaspillage alimentaire

    Comme nous l’avons vu précédemment chaque aliment présente une empreinte carbone plus ou moins importante. Quoi qu’il en soit, le premier réflexe à avoir est de limiter au maximum le gaspillage alimentaire. Chaque année, chaque Français gaspille en moyenne 20 Kilogrammes de nourriture. 

    L’essentiel étant constitué de légumes, de fruits et de liquides.

    Cela représente l’équivalent d’un repas par semaine, soit 3,5 milliards de repas par an, ou encore dit autrement, cela permettrait de nourrir plus de 5 millions de personnes à l’année.

    Comment faire pour le limiter ?

    - Planifiez vos repas

    Etablissez des menus pour la semaine, cela vous évitera d’acheter trop et finalement vous apportera un gain de temps appréciable, fini la question du soir : Qu’est-ce qu’on mange ?


    - Ecrivez votre liste de course

    Cela évite les achats impulsifs inutiles et permet de vérifier les stocks dans le frigidaire et dans le cellier avant d’acheter.


    - Respecter la chaine du froid

    Si vous ne le faites pas, vous réduisez la durée de conservation et donc vous augmentez le risque de devoir jeter des produits. Utilisez un sac isotherme lors de vos courses.


    - Ne pas confondre DDM et DLC

    La DDM (Date de Durabilité Minimale) qui correspond au « A consommer de préférence avant le » n’est qu’une indication. Si au goût, le produit est toujours bon, vous pouvez le consommer sans risque bien au-delà de la date indiquée.

    La DLC (Date Limite de Consommation) qui correspond au « A consommer jusqu’au » est apposée aux produits facilement périssables. Dépasser cette date peut donc entrainer un risque pour la santé. Il faut vraiment l’éviter pour tout ce qui est viandes, poissons, œufs. En revanche, pour les yaourts, si vous avez bien respecté la chaine du froid, cette date peut-être largement dépassée.


    - Bien gérer son frigidaire

    Ne mettre au frigidaire que ce qui est nécessaire.

    Respecter les différentes zones de froid pour optimiser la conservation. (Bac à légumes, compartiments, position haute, moyenne et basse).

    Rangez au mieux de manière à pouvoir tout voir facilement et replacez systématiquement devant, les produits à consommer au plus tôt.


    - Calculez les bonnes quantités à cuisiner

    Ne dites plus « J’avais peur de manquer, j’ai donc fait un peu plus ! ». C’est souvent le cas lorsque l’on invite des amis, le surplus n’est pas forcément perdu, mais mieux vaut manquer un peu et compenser avec le fromage par exemple.


    - Mangez les restes

    Il faut rapidement reconditionner et ranger en évidence les restes, de manière à pouvoir les consommer rapidement. On pourra les resservir soit tels quels, soit en soupe, en gratin ou en tout autre mode à votre convenance.


    5- Pour les produits non disponibles localement, je choisis des produits commerce équitable

    Si vous ne trouvez pas votre besoin en produits locaux, essayez les produits « Commerce équitable ». Si on reprend la définition proposée par Artisans du Monde : « Le commerce équitable est une alternative au commerce mondial dominant. En s’appuyant sur des chaines commerciales plus courtes et transparentes, il permet aux producteurs de vivre décemment de leur travail et d’être acteurs de leur modèle de développement. In fine, le commerce équitable est le pilier d’une économie respectueuse des droits économiques, sociaux culturels et environnementaux. »


    6- Je sélectionne les produits bio

    « Un produit bio est un produit qui respecte une réglementation stricte et très précise qui se trouve détaillée dans un cahier des charges dont l'application est contrôlée par un organisme de certification. »

    Alors, quel intérêt d’acheter des produits bio ?

    Le cahier des charges précédemment cité interdit à l’agriculteur certifié, l’utilisation de tous produits qui pourraient nuire à la santé du consommateur, comme les pesticides par exemple, mais limite également l’emploi d’engrais chimiques. Ce mode de culture aura donc un impact moins important sur l’écosystème qui recevra la culture. En mangeant bio, c’est bon pour votre santé, c’est bon pour l’environnement et en particulier pour la biodiversité.


    7- Concernant la consommation d'eau en bouteille

    Une bouteille en plastique perdue dans la nature ne sera pas décomposée avant plusieurs centaines d’années, suivant les conditions cela peut même prendre plus de 1000 ans.

    Etant donné que l’homme a besoin de boire de l’eau en grande quantité, utiliser de l’eau en bouteille est une véritable aberration écologique.

    De plus, l’eau est lourde, son transport est donc très couteux en termes d’empreinte écologique. Il faut absolument limiter cette utilisation aux cas extrêmes, eau impropre à la consommation par exemple.

    Le prix moyen de l’eau en bouteille est de 0,5 € le litre contre 0,0035 € le litre pour l’eau du robinet. L’eau en bouteille est donc en moyenne 140 fois plus chère ! Si je compare le prix de l’eau dans mon village (1€ le M3) avec de l’eau minérale en petite bouteille à (1 € le litre) le rapport de prix est de 1000 fois ! Une famille de 4 personnes qui ne boirait que de l’eau en bouteille à 0,5€ le litre, constaterait un budget annuel d’eau, pour la boisson uniquement, de plus de 1000 €.

    Si vous avez la chance d’avoir une eau du robinet bonne et potable, profitez-en ! 


    8- Utilisez-vous l'application Yuka pour vérifier la qualité des produits que vous consommez ?

    L’application Yuka est un logiciel gratuit qui fonctionne sous Android et iOS, c’est-à-dire que vous pouvez l’utiliser sur vos tablettes et smartphones. Il vous permet de scanner les codes-barres des produits que vous achetez. En retour Yuka vous donne une note sur 100 pour le produit, et vous indique si le produit est trop sucré ou pas, trop salé ou pas, trop gras ou pas. Yuka vous liste également tous les additifs avec leur degré de dangerosité. Si votre produit est vraiment mauvais pour la santé, Yuka vous propose des produits alternatifs de meilleure qualité. 

    A noter que Yuka est un projet 100% indépendant.

    Depuis sa sortie, de nombreux industriels ont déjà modifié leurs recettes pour améliorer leurs notes sur Yuka !

    Donc, allez-y, utilisez Yuka pour faire changer les choses et tendre vers une offre d’aliments de meilleure qualité.

    https://yuka.io/


    9- Concernant votre propre production de légumes

    Pour une question de qualité de l’alimentation et pour baisser au maximum son empreinte carbone, l’idéal est bien sûr d’avoir son propre potager. Tout le monde n’a pas cette chance, mais prenez bien en compte les points suivants :

    - Si vous disposez d’un peu de terrain autour de chez vous, allez-y, on ne l’imagine pas forcément, mais le plaisir de cultiver et surtout de récolter est immense.

    - Si vous n’avez pas de terrain, renseignez-vous, il existe peut-être des jardins partagés à côté de chez vous. En dernier ressort, vous pouvez vous essayer à des cultures en intérieur ou sur balcons dans des pots.

    http://jardins-partages.org/

    - Et si aucune de ces solutions n’est possible, commandez vos légumes aux Amap (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) proches de chez vous.

    http://www.reseau-amap.org/


    10- Concernant votre propre production de fruits

    Pour les fruits comme pour les légumes, si vous pouvez disposer de quelques arbres fruitiers, c’est super. Quelques gros pommiers par exemple, peuvent vous fournir en pommes tout l’hiver. Avec un prunier, faites quelques tartes et ensuite réalisez des bocaux, ou bien congelez-en une partie. Vous aurez des fruits sans traitement et en quantité. Pensez-y, si vous pouvez, plantez des arbres fruitiers.


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