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Thierry Pernot
25/11/2020
Transport et empreinte carbone
Transport : comment diminuer son empreinte carbone ?
N° article : 71
  1. Trainées d'avion et forçage radiatif

    1- Lorsque c'est possible, je privilégie la marche, le vélo ou la trottinette

    Dans notre société où le mal du siècle est ce que l’on peut appeler « Le syndrome de la position assise » marcher, faire du vélo ou de la trottinette se révèle être un remède simple, efficace et primordial pour maintenir son corps en bonne santé. En préservant la nature, vous améliorez du même coup votre santé, vive la marche !

     

    2- Lorsque c'est possible, j'utilise les transports en commun (Train, métro, tram, bus)

    Selon l’agence européenne de l’environnement, l’empreinte carbone par passagers des différents modes de transport serait de cet ordre :

    14 g de CO2/passager/km pour le train

    42 g de CO2/passager/km pour une petite voiture

    55 g de CO2/passager/km pour une voiture moyenne

    68 g de CO2/passager/km pour un bus

    72 g de CO2/passager/km pour un deux-roues motorisé

    285 g de CO2/passager/km pour un avion


    Il faut néanmoins faire très attention à ces chiffres qui ont été calculés à partir de diverses hypothèses. Il est bien évident que les résultats varient beaucoup suivant le taux de remplissage que l’on choisit pour chaque mode de transport.

    Dans ces chiffres, la pollution des voitures est sous-estimée pour deux raisons : 

    - Le calcul est réalisé avec l’hypothèse que chaque voiture transporte 4 personnes. En la réalité, c’est 1,1 personne pour les trajets courts et 2,2 personnes pour les trajets longs.

    - Deuxièmement, le calcul est réalisé pour des véhicules neufs, or le parc automobile est loin d’être neuf, l’âge moyen actuel dépasse les 10 ans.


    Idem pour l’avion, l’effet des trainées d’avions dans le ciel n’est pas pris en compte. Or ces trainées composées de vapeur d’eau et de différents gaz bloquent le rayonnement infrarouge émis par la terre vers l’espace et augmentent donc l’effet de serre.

    Le calcul des empreintes carbone n’est pas simple du tout et comme toujours le diable se cache dans les détails.

    Nous reparlerons plus en détail de ce calcul dans un autre article. En attendant, marchez, faites du vélo ou de la trottinette et sinon prenez le train !


    3- Concernant les déplacements en avion 

    Comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent, les transports en avion présentent une empreinte carbone importante. Cette empreinte est certainement à nuancer dans certains cas. Par exemple, si les avions sont entièrement remplis et sur des distances optimales leurs empreintes carbone sont plus faibles.

    Quoiqu’il en soit, il n’y a pas de mystère, plus vous vous déplacez vite et plus il vous faut d’énergie. Dans le futur, il faudra donc certainement réserver le transport aérien à des cas particuliers et pour les vacances, instaurer un quota d’utilisation par personne, un vol tous les 3 ans par exemple.


    4- Je pratique le covoiturage 

    Comme nous l’avons vu dans le paragraphe 2, plus il y a de personnes dans un véhicule et plus son empreinte carbone rapportée à chaque passager est faible. Le covoiturage permet donc de diminuer l’empreinte carbone de chaque passager.


    5- J'utilise un véhicule faiblement émetteur de CO2

    Si vous utilisez un véhicule thermique (essence ou diesel), sachez que son empreinte carbone est à peu près proportionnelle à sa puissance.

    Les véhicules sont classés en 7 catégories :


     

    Vous remarquez que les émissions varient du simple au triple environ. En choisissant un véhicule de plus petite taille, moins lourd et moins puissant, vous diminuez son empreinte carbone.

    Les véhicules électriques quant à eux n’émettent pas de CO2.


    6- Je pratique une conduite souple à faible consommation 

    Entre une conduite classique et une conduite souple, la différence de consommation peut atteindre 20%. Je ne parle pas ici de conduite sportive où la consommation est très importante et donc l’écart encore plus important (40% et plus).


    En appliquant quelques consignes simples, on peut facilement diminuer sa consommation :

    - Inutile de faire chauffer le moteur à l’arrêt, roulez doucement sur les 3 premiers kilomètres.


    - C’est lors des accélérations que la consommation est la plus importante, il est donc nécessaire de démarrer lentement. Idem, lorsque vous passez de 50 Km/h à 90 Km/h faites-le progressivement.


    - Utilisez le couple du moteur au maximum, c’est-à-dire que vous devez utiliser la plus grande vitesse possible, sans toutefois tomber en sous-régime.


    - Evitez d’augmenter votre vitesse dans les côtes : réflexe que l’on a souvent afin d’aider le moteur de la voiture. C’est justement dans les côtes que la consommation est très importante.


    - L’anticipation de la circulation est fondamentale, vous pourrez ainsi lisser votre vitesse et limiter l’utilisation de l’accélérateur. Maintenez une vitesse le plus stable possible, utilisez le régulateur de vitesse.


    - La résistance aérodynamique augmente avec le carré de la vitesse, cela signifie qu’à grande vitesse, un petit écart au compteur a un impact considérable. Diminuer de 10 Km/h sa vitesse sur autoroute, 120 km/h au lieu de 130 km/h, a un effet visible immédiat sur la consommation. 


    - Arrêtez votre moteur à l’arrêt. Si votre véhicule dispose du système Stop & Start utilisez-le systématiquement. Si vous ne l’avez pas, éteignez manuellement votre moteur dès que vous pensez que l’arrêt va durer plus de deux minutes.


    - Soyez futé ! Evitez les bouchons, vous économiserez de l’argent et votre corps vous dira merci de ne pas avoir à respirer des gaz d’échappement pendant des heures. Pour cela vous disposez de différents services sur internet : Bison futé, Google Map, l a radio 107.7 sur autoroute, des sites par région.


    - Certains facteurs augmentent la consommation de votre véhicule : pneus sous-gonflés, galerie inutile, charge dans le coffre inutile, rouler vitres ouvertes, climatisation branchée inutilement. Pensez-y.


    7- Sur l'autoroute, je roule à 110 km/h

    Sujet polémique ? Il faut se rendre à l’évidence, une berline de taille moyenne (type Mégane) consomme 25% de moins à 110 Km/h qu’à 130 Km/h ! Cette différence énorme s’explique, comme nous l’avons déjà dit, par le fait que la résistance aérodynamique augmente avec le carré de la vitesse. Si vous prenez une camionnette, un 4x4 ou tout autre véhicule moins aérodynamique qu’une berline, l’écart sera encore beaucoup plus grand.

    Et le temps perdu alors ? La perte de temps s’élève à 9 minutes aux 100 km au maximum, ce qui n’est quand même pas catastrophique, surtout si on la met en perspective avec la diminution du risque d’accident grave que permet une baisse de vitesse.


    8- Je limite l'utilisation de la climatisation

    Suivant l’écart de température nécessaire entre l’intérieur et l’extérieur du véhicule, la climatisation va entrainer une surconsommation de 0,3 L/100 Km à 0,8 L/100 Km. Il faut donc l’utiliser avec parcimonie et uniquement quand c’est nécessaire. Ne laissez pas la climatisation en permanence allumée.


    9- Concernant le télétravail 

    Le télétravail, quand on peut, c’est fantastique !

    - Fini le temps perdu en transport et c’est zéro CO2 émis.

    - Vous économisez en transport, qu’allez-vous bien pouvoir faire avec tout cet argent ?

    - Vous êtes moins fatigué, vous êtes donc plus efficace.

    - Vous êtes moins dérangé, vous êtes donc plus efficace.

    - Vous êtes moins stressé, vous êtes donc plus efficace.


    Je répète ? Le télétravail présente des avantages pour tout le monde, le salarié, l’employeur et la planète.

    Alors, demandez à votre patron si c’est possible.


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