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Thierry Pernot
05/01/2021
La mésange bleue
Une acrobate dans les arbres
N° article : 85
  1. La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) vue de face

    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus)


    La mésange bleue est un petit passereau rondelet de la famille des Paridés.

    Cette famille regroupe 14 genres dont toutes les espèces portent le nom de mésange.

    En France, vous pouvez rencontrer 6 espèces de mésange : les mésanges bleues, charbonnières, boréales, huppées, noires et nonnettes.

    À noter que la mésange à longue queue ne fait pas partie de la famille des Paridés, mais de celle des Aegithalidae. Elle se nomme d’ailleurs aussi Orite à longue queue.


    Sa taille est de 10 à 12 cm au maximum, pour un poids moyen de 11 grammes.

    Seule la mésange noire est plus petite.


    Description

    La mésange bleue est facilement identifiable à sa calotte bleu cobalt et à son bandeau noir qui part du bec et des yeux et fait le tour de la tête en séparant des zones bien blanches. On note une fine bavette noire et une tache blanche à la nuque.

    Le bec est très court.

    La poitrine est jaune plus ou moins vif, intermédiaire entre un jaune citron et un jaune d’or. Ce jaune est moins vif que celui de la mésange charbonnière. Il y a une faible bavette noire au centre de la poitrine pas toujours visible, le dessous est jaune ou blanc. Le dos est vert olive et le croupion jaune.

    Les ailes et le dessus de la queue sont bleutés comme la calotte avec une barre alaire blanche bien marquée.

    Les pattes sont de couleur gris-bleuté et portent de belles griffes.


    Les sexes sont semblables.


    Confusion possible

    En France, il n’est pas possible de le confondre avec une autre espèce.

    Elle est souvent en compagnie de la mésange charbonnière, mais cette dernière est plus grande, d’un jaune plus vif avec une grande cravate noire et une absence totale de bleu. La distinction est donc facile.


    Alimentation

    La mésange bleue est essentiellement insectivore l’été, elle raffole de chenilles, mais consomme aussi des graines, des fruits et des bourgeons, surtout l’hiver. Elle se nourrit en hauteur dans les arbres et les arbustes. En période de neige, elle n’hésite pas à venir profiter des graines de tournesol à la mangeoire.

    La mésange est très intéressante en lutte biologique au niveau des vergers où elle mange quantité de pucerons, mais également le ver de la pomme.


    Habitat

    Bois de feuillus ou mixtes (très présente dans les forêts de chênes), vergers, parcs, jardins, y compris en agglomération où elle s’approche facilement de l’homme. Elle évite les forêts de conifères, où l’on trouve à sa place la mésange noire et la mésange huppée.


    Répartition

    La mésange bleue est présente dans toute l’Europe excepté le nord de la Scandinavie et l’Islande.

    En France, elle est sédentaire. L’hiver, des individus provenant du nord de l’Europe viennent enrichir les populations locales.


    Comportement et reproduction

    La mésange bleue est très active et très agile. On peut l’observer par exemple, la tête en bas récupérant les graines de bouleau sur des branches très fines, ou encore faire des acrobaties pour s’attaquer aux prunes, comme sur les photographies ci-dessous. Ses longues griffes lui permettent de s’accrocher partout.

    Elle côtoie souvent les mésanges charbonnières et nonnettes.


    Le chant de la mésange bleue comporte deux phases, un tsi-tsi-tsi très aigu suivi d’un trille métallique rapide.


    Au moment la reproduction, le couple devient territorial et chasse les congénères de leur espace. Elle niche dans diverses cavités, souvent dans un trou d’arbre. Il y a une couvée par an composé de nombreux œufs (9 à 14), blancs jaunâtres tachetés de roux.


    Longévité maximale connue : 10 ans, mais en moyenne 3 ans seulement.


    Statut 

    À Larrivoire, j’observe tous les ans un à trois couples. Les effectifs sont stables depuis des années. Cette espèce dispose d’une protection totale en France depuis 1981. Ses effectifs sont stables en France et en Europe.

    Espèce très généraliste, elle s’adapte plus facilement que d’autres espèces de mésanges plus spécialisées.


    Étymologie

    Son nom de genre « Cyanistes » contient la racine « Cyan » ce qui est trompeur. Le cyan est la couleur primaire complémentaire du rouge en synthèse soustractive. Il s’agit d’une véritable couleur située à mi-chemin du bleu et du vert. En français, le terme « Cyan » est peu utilisé, on l’englobe avec les bleus, ce qui est une erreur. 

    Ci-dessous cyan pur (0 ,255, 255) et cyan foncé (0, 128, 128)



    Mais peu importe, car la mésange bleue est bien bleue et non cyan !

    En fait « Cyanistes » vient du grec « Kuanos » qui signifie « couleur bleue », on retombe sur nos pieds.

    Son nom d’espèce « caeruleus » donne la même information en latin, il signifie « relatif au bleu ».

    Ci-dessous le bleu mésange qui varie du bleu cobalt clair (87, 128, 184) au bleu cobalt standard (34, 66, 124)




    Quant au terme « mésange » il dériverait du francique et signifierait « menu ».

    À noter également le nom anglais très sympathique de « Blue tit », la mésange bleue ou petite bleue !





    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) vue de côté
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) vue de dos
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) en hiver
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) vue des griffes
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) qui observe une prune
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) qui mange une prune
    La mésange bleue (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Cyanistes caeruleus) prend la pose
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