La mésange charbonnière (Oiseaux / Passériformes / Paridés / Parus major)

La mésange charbonnière est un petit passereau de la famille des Paridés.

Cette famille regroupe 14 genres dont toutes les espèces portent le nom de mésange. 

À la suite des modifications de nomenclature après analyse génétique, la mésange charbonnière est la seule mésange de France à rester dans le genre Parus.

Sa taille varie de 13 à 15 cm, pour un poids allant de 12 à 22 grammes.

C’est la plus grande des mésanges.

Description

Le corps est assez élancé, svelte.

La mésange charbonnière s’identifie à sa tête noir brillant avec des joues blanches bordées de noir. L’œil est très foncé (brun noir) ressortant très mal sur le noir de la calotte.

La poitrine est jaune citron assez vif, elle est traversée d’une large cravate noire caractéristique. Le dos est vert olive. La queue est assez longue.

Le bec est assez court.

Les ailes sont noires à gris-bleuté avec les bordures blanches formant des liserés parallèles, présence d’une barre alaire blanche.

Les pattes sont grises.

Les sexes sont presque semblables, le mâle présente généralement une cravate noire plus large. Les joues sont jaunâtres chez les jeunes.

Confusion possible

Elle est souvent en compagnie de la mésange bleue, mais cette dernière est plus petite et plus rondelette, d’un jaune plus pastel et sans cravate noire. De plus, elle arbore une calotte bleu cobalt caractéristique et a un bec minuscule. La distinction est donc facile.

Alimentation

La mésange charbonnière est insectivore l’été, l’hiver elle se rabat sur les graines et les fruits. En période de neige, elle n’hésite pas à venir profiter des graines de tournesol à la mangeoire.

Habitat

Terrains dégagés parsemés d’arbres, bois de feuillus ou mixtes, vergers, parcs, jardins, y compris en agglomération où elle s’approche facilement de l’homme.

Répartition

La mésange charbonnière est présente dans toute l’Europe excepté l’Islande. Son aire géographique s’étend davantage à l’est que la mésange bleue, et contrairement à cette dernière englobe le nord du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. 

En France, elle est sédentaire et bien présente partout. 

Comportement et reproduction

La mésange charbonnière est un oiseau grégaire, elle s’observe dans les arbres et les arbustes, mais s’observe aussi plus souvent au sol que la mésange bleue. 

Elle côtoie souvent les mésanges bleues et nonnettes.

D’année en année, elle reste fidèle à son territoire, ce dernier est limité à 3 ou 4 hectares.

Le chant de la mésange charbonnière est variable, mais plutôt monotone. Il s’agit d’une répétition perpétuelle de deux syllabes (parfois plus) tu-ti tu-ti tu-ti...

Elle niche dans diverses cavités, souvent dans un trou d’arbre ou de mur. Elle construit un nid volumineux fait de mousses, d’herbes et autres fibres. Il y a une ou deux couvées par an composé de 7 à 11 œufs blancs tachetés de brun-rouge.

Longévité maximale connue : 15 ans, en moyenne 1 à 3 ans. L’hiver la mortalité est très importante, un adulte sur deux ne passe pas l’hiver.

Remarque

Vous avez déjà certainement entendu parler du comportement de cette mésange (c’est vrai aussi pour la mésange bleue) au début du 20e siècle en Angleterre. Au sud de Londres, ces mésanges ont développé une technique pour décapsuler les bouteilles de lait, qui à l’époque étaient livrées sur les pas de portes. Cette technique s’est rapidement transmise à toute l’Angleterre. Les ornithologues ont parlé d’apprentissage culturel !

Statut 

À Larrivoire, j’observe tous les ans plusieurs couples. Les effectifs sont stables depuis des années.

Cette espèce dispose d’une protection totale en France depuis 1981. Ses effectifs sont stables en France et en Europe.

Étymologie

Son nom d’espèce « charbonnière » vient de l’importance du noir dans sa robe et qui se réfère au charbon. 

Quant à son nom latin « Parus major », le genre « Parus » provient de « parra » signifiant « oiseau de mauvais augure ». Difficile à croire en contemplant ce petit passereau ! Le naturaliste romain Pline l’Ancien utilisait le terme « parra » pour désigner aussi bien la mésange que l’orfraie, terme ambigu désignant certains rapaces, dont la chouette effraie souvent mentionnée en magie noire. Il est possible de rapprocher ce choix de dénomination à certaines observations récentes qui indiquent que la mésange charbonnière peut déloger des chauves-souris de leur cavité, mais peut aussi leur fracturer le crâne pour profiter de la graisse de leur cerveau !

(Péter Estók, Sándor Zsebők et Björn M. Siemers, « Great tits search for, capture, kill and eat hibernating bats », Biology Letters, vol. 6, no 1,‎ 23 février 2010, p. 59–62)

« major » signifie « plus grand » et se rapporte au fait qu’il s’agit de la plus grande espèce de mésange.

Le terme « mésange » dériverait du francique et signifierait « menu ».

En anglais elle se nomme « great tit » que l’on peut traduire simplement en « grande mésange », mais vous pouvez aussi choisir de traduire « great » par « génial » !