Le lézard des murailles (Reptile / Squamates / Lacertidés / Podarcis muralis)

Classification

Le lézard des murailles est un reptile de l’ordre des squamates. Les reptiles sont des animaux à température variable, au corps recouvert d’écailles et se déplaçant par reptation. En simplifiant, les reptiles comprennent les crocodiliens, les tortues et les squamates. Ces derniers sont composés des serpents, des amphisbènes (animaux fouisseurs que l’on peut qualifier de « ver-serpent ») et des lézards.

Le lézard des murailles appartient à la famille des Lacertidés comme la majorité des lézards européens.

Description

Le lézard des murailles présente un corps svelte et légèrement aplati prolongé d’une longue queue effilée, sa longueur totale est comprise entre 18 et 20 cm, parfois un peu plus.

Le museau est assez allongé, davantage que celui des lézards vivipare et agile.

Il est difficile de se fier à sa coloration, car celle-ci est très variable et varie avec l’environnement où il se trouve. Sa teinte générale est le plus souvent brune, mais peut être grise. Les flancs sont toujours plus foncés que le dos, quelques fois ils portent de petites taches bleues. Les motifs sont très variables. Certains mâles peuvent présenter une couleur verte assez nette.

Le ventre est presque toujours de couleur crème, mais certains individus peuvent avoir le ventre jaune-orange, voire rouge comme un lézard vivipare !

Les pattes avant présentent des doigts assez longs, les pattes arrière des doigts très longs et de taille différente.

L’iris de l’œil est orange, ce critère semble fiable.

Habitat

Le lézard des murailles affectionne les biotopes rocailleux chauds et ensoleillés où il pourra se chauffer au soleil contre les rochers et se cacher entre les blocs à la moindre alerte. Proche des habitations, on le trouve sur les murets anciens qui regorgent de cachettes, d’où son nom.

Répartition

Le lézard des murailles est le seul lézard présent dans toute la France, excepté la Corse. Il est cependant plus rare au nord.

Alimentation

Il se nourrit d’un grand nombre d’espèces d’insectes, d’araignées, de vers et même de petites limaces. Il peut repérer ses proies visuellement ou avec son système olfactif très performant. Comme les serpents, le lézard « sent » avec sa langue, c’est la raison pour laquelle il la sort régulièrement de sa bouche.

Période d’observation

Le lézard des murailles sort de sa cachette où il hiverne dès que la température le permet. Animal à sang-froid, il ne peut pas bouger si la température est trop basse. À Larrivoire, nous les voyons généralement sortir début avril et nous pouvons les observer jusqu’à fin octobre.

Le lézard des murailles est très agile (plus que le lézard agile !), c’est un très bon grimpeur, ses griffes lui permettent de monter à la verticale les murs des habitations avec une grande facilité.

Reproduction

Le lézard des murailles est ovipare, l’accouplement a lieu dès que possible au printemps. Il y a deux pontes par été, on ne voit jamais les œufs qui sont enfouis dans la terre, mais on détecte la première et la deuxième livrée à la petite taille (5 cm) des jeunes lézards qui se promènent.

Une particularité : l’autotomie caudale

Lorsqu’un prédateur attrape un lézard par la queue, celui-ci peut de manière réflexe contracter certains muscles vertébraux spécialisés. Cette contraction aura pour effet de détacher brutalement la queue. Celle-ci continuant de bouger de manière autonome distraira le prédateur le temps que le lézard se cache. 

La queue va ensuite repousser, plus courte, sans écailles et sans vertèbres.

En observant les lézards, il est facile de reconnaitre une queue « repoussée » d’une queue d’origine. La couleur de la nouvelle queue est différente du reste du corps et l’harmonie des proportions est rompue.

Statut

Le lézard des murailles n’est pas menacé en France. Néanmoins, il doit faire face à de nombreux prédateurs, des oiseaux, des serpents, les hérissons, les renards, etc. Sans oublier les chats domestiques, qui en zone urbaine constituent son principal adversaire.

Étymologie

« lacertidés » vient du latin « lacerta » signifiant lézard.

« Podarcis » vient du grec « podos » signifiant pied et « argos » signifiant agile.

À noter également que l’agilité en grec se dit « podoxeia » et que « podoxès » signifie « aux pieds rapides ».

Il s’agit donc du « lézard des murailles aux pieds agiles ».