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Thierry Pernot
01/12/2020
Consommer judicieusement
Comment consommer judicieusement en respectant l'environnement
N° article : 73
  1. La rivière d'Ain près du lac de Condes, Jura

    1- Lorsque vous achetez un produit, vous posez-vous la question : en ai-je vraiment besoin ?

    De nombreuses études ont montré qu’une part importante de la consommation provenait d’achats impulsifs. C’est-à-dire que la personne qui réalise l’achat ne le fait pas avec une démarche rationnelle et réfléchie. Cela provoque une accumulation inutile de biens, ce phénomène pose deux problèmes majeurs :

    - Ces biens, via leur empreinte carbone, ont impacté inutilement l’environnement.  

    - L’argent utilisé pour l’acquisition de ces biens est mal employé, il aurait pu être utilisé pour une cause plus utile à la société.

    Lorsque vous êtes sur le point d’acheter un produit, ne vous précipitez pas, posez-vous toujours la question : ai-je vraiment besoin de ce produit ? Que pourrais-je faire d’autre avec cet argent ?


    2- Pensez-vous à louer le matériel plutôt qu'à l'acheter ?

    Il est bien pratique de posséder les outils ou matériels en tout genre dont on a besoin. Néanmoins, il faut faire attention de ne pas acheter un matériel que l’on n’utilisera qu’une fois tous les 5 ans. Cela va avoir pour effet d’immobiliser une somme d’argent qui aurait pu être utilisée de manière plus utile à la société. 

    Si vous pensez utiliser ce matériel régulièrement, mieux vaut l’acheter, sinon pensez à la location

    Une solution intermédiaire qui peut se révéler judicieuse est l’achat d’occasion.


    3- Pensez-vous à partager et échanger du matériel avec vos voisins ?

    Avant d’acheter et même de louer, demandez à votre entourage (famille, amis, voisins) s’ils ne possèdent pas déjà ce dont vous avez besoin. Les prêts et les échanges évitent les achats inutiles et créent des liens sociaux essentiels.


    4- Pensez-vous à donner ou échanger les produits que vous n'utilisez plus ?

    Inutile de stocker du matériel que l’on n’utilise jamais, donnez-le, échangez-le ou vendez-le sur le marché de l’occasion.

     

    5- Lors de l'achat, je privilégie des produits de qualité et réparables

    Pour l’électroménager et le matériel de bricolage, nous sommes souvent tentés d’acheter le premier prix. C’est généralement une mauvaise idée. Acheter 300 € un produit qui va durer 3 ans est moins rentable qu’acheter 600 € un produit qui va durer 10 ans.

    Cependant, un prix élevé n’est pas gage de qualité, les arnaques sont nombreuses. La seule solution est de prendre son temps avant d’acheter, de faire des recherches comparatives sur internet, de lire les avis des consommateurs, d’étudier les tests réalisés par des organismes réputés, on citera par exemple :

    60 Millions de consommateurs  

    Que choisir ? 

    Test-achats.Be


    6- Lors de l'achat, je privilégie les produits avec un label environnemental

    Un « label environnemental » ou « label écologique » ou encore « écolabels » est un label de qualité, c’est un moyen d’informer le public que le produit qui en dispose présente un impact réduit sur l’environnement.

    Les labels environnementaux embrassent un grand nombre de catégories de produits, et les notions prises en compte pour les définir sont variées. 

    La crédibilité d’un écolabel repose sur les moyens de certification mis en œuvre, en effet le consommateur n’a aucun moyen de vérifier par lui-même que l’écolabel est bien gage de qualité. Il doit faire confiance au label. Chaque label, au fil du temps, acquiert ou pas une légitimité résultante du sérieux de l’organisation qui le décerne et du retour progressif des consommateurs et des organismes de défense des consommateurs.

    En exemple nous citerons le label : NF Environnement

    « La Marque NF Environnement est une marque collective de certification délivrée par Afnor Certification aux producteurs qui se soumettent volontairement à un cahier des charges de qualité environnementale. Créée en 1991, cette marque qui distingue des produits qui ont un impact environnemental réduit, est la certification écologique officielle française. » (Source Wikipédia)

      

    7- Pour l'habillement, je privilégie les habits sans matières synthétiques

    Les fibres synthétiques sont fabriquées à partir du pétrole, de plus leur temps de dégradation est très long, plusieurs centaines d’années. Sachant qu’un vêtement en comporte des millions, c’est autant de particules problématiques qui se retrouvent dans l’environnement. 

    Mieux vaut utiliser des fibres naturelles.

    Si vous voulez du coton, il faut choisir du coton bio, car la culture du coton sans label est néfaste à l’environnement, elle utilise énormément d’eau et de pesticides, le traitement du coton nécessite également de nombreux produits chimiques problématiques.

    Donc, mieux vaut se tourner vers le lin, le chanvre ou le coton bio

    Les matières animales telles que le cuir, la laine et la soie sont déconseillées. 

    Nous en reparlerons dans un article plus détaillé.


    8- Je privilégie le bois sur le plastique

    Le bois c’est beau, c’est chaud, c’est biodégradable, c’est renouvelable. Evitez l’utilisation des bois exotiques qui concoure à la déforestation des forêts primaires. Mais en dehors de cette recommandation, pas d’hésitation, si c’est du bois local ou européen, je choisis le bois.


    9- J’ai mis une indication « STOP PUB » sur ma boite aux lettres

    Si vous ne regardez pas les publicités non nominatives que vous recevez dans votre boite aux lettres, appliquez un marqueur « STOP PUB » sur votre boite. Inutile de produire à grands frais des prospectus, si c’est pour les jeter immédiatement. 

    Selon Nature Environnement, la quantité de publicités non sollicitées (les prospectus) représenterait 30 kg par boîte aux lettres et par an !


    10- Je réfléchis à deux fois avant d’imprimer un document depuis mon ordinateur

    Imprimer un document utilise du papier et de l’encre, deux matériaux qui ont un impact très négatif sur l’environnement.

    Les impressions superflues des entreprises françaises représenteraient 1,2 million d’arbres abattus inutilement.

    N’imprimez pas de manière réflexe, posez-vous la question, est-ce vraiment nécessaire ?


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