La punaise arlequin (Insectes / Hémiptères / Hétéroptères / Pentatomidés / Graphosoma italicum)
La punaise arlequin, également nommée « Le graphosome italien » ou « Le pentatome italien », appartient à la famille des pentatomidés dont le critère principal de reconnaissance est la présence d’antennes à 5 segments. Attention, le premier segment est court et n’est pas toujours visible en vue dorsale, il peut être masqué par la tête de l’insecte.
Description Cette punaise mesure environ 1 cm de long et est presque aussi large, ce qui lui donne un aspect trapu. De plus, son scutellum est très développé, il s’agit d’une carapace dorsale ou « bouclier » qui protège chez cette espèce, la presque totalité de l’abdomen. La punaise arlequin est rouge, rayée de noir en vue dorsale et rouge, ponctuée de noir en vue ventrale. Cette belle robe est à l’origine de son nom aussi bien en français qu'en latin. Il s’agit d’un rouge assez sombre tirant parfois sur l’orange sombre. Vous remarquerez que même les yeux sont noir barré d’orange ! Les antennes sont noires et possèdent 5 segments. Les pattes sont entièrement noires avec des tarses à 3 articles.
Répartition Cette punaise est présente essentiellement en Europe méridionale. Elle est présente dans toute la France et très commune au sud la Loire.
Habitats On rencontre couramment cette punaise dans les endroits chauds et ensoleillés, mais également dans des endroits plus humides, mégaphorbiaies par exemple, essentiellement sur les ombellifères. Au potager, vous pouvez l’observer sur le fenouil et les carottes.
Alimentation La punaise arlequin est phytophage, à l’aide de son rostre elle suce la sève des végétaux. On les voit souvent planter leur rostre dans le fruit des ombellifères, les diakènes.
Reproduction Après un accouplement classique têtebêche, la femelle pondra des brochettes d’une vingtaine d’œufs blancs de moins d’un millimètre de diamètre. Voir les œufs ici : https://www.insectes-net.fr/graphosoma/graphosoma2.htm
Une coloration aposématique C’est certainement la punaise de France que l’on repère le plus facilement. Sa robe rouge, rayée de noir, ne passe pas inaperçue pour nous, mais également pour les autres animaux et en particulier ses éventuels prédateurs. Cette punaise combine cette couleur remarquable, à des glandes odoriférantes situées sur la face ventrale du thorax. Ces glandes produisent une substance mal odorante qui rend l’insecte non consommable. Les prédateurs font rapidement la liaison entre la couleur et le gout et se désintéressent de cet insecte. D’autres insectes détournent cet artifice en arborant des couleurs similaires, mais sans pour autant posséder de glandes odoriférantes ! Ils bénéficient ainsi de la protection due à la couleur sans avoir eu à dépenser de l’énergie pour produire la substance malodorante. Malin, non ?
Aposématique : pour expliquer ce terme barbare, « apo » est un préfixe très utilisé en grec, mais qui signifierait « repousser » en grec ancien. Quant à « sèma », il signifie « signal » en grec, on le retrouve dans « sémaphore » par exemple.
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