L’orvet (Reptile / Squamates / Anguidés / Anguis fragilis)

Classification

L’orvet est un reptile de l’ordre des squamates, de la famille des Anguidés et du genre Anguis. Ce genre ne compte que 5 espèces, 4 en Europe, dont deux en France et une au Mexique. En France, l’orvet commun (Anguis fragilis) est présent sur tout le territoire. Au sud-est de la France, dans la région de Nice, il est possible de rencontrer des orvets de l’espèce Anguis veronensis originaire d’Italie.

Les orvets sont des lézards dont les pattes se sont atrophiées en raison de leur activité de type fouisseur. Ce ne sont pas des serpents bien qu’ils se déplacent de la même manière. Leurs yeux présentent une paupière amovible comme les lézards et non une paupière transparente fixe comme les serpents.

Description

L’orvet adulte mesure de 30 à 50 cm, présente un aspect rondelet bien cylindrique et la surface de sa peau est très lisse et brillante.

Sa queue se termine assez rapidement avec le bout arrondi.

La couleur de l’orvet est assez variable, souvent beige ou marron, elle peut tendre vers le jaune paille, vers le gris ou le rougeâtre. Ses écailles peuvent former différents motifs, on remarque souvent des lignes longitudinales plus sombres.

L’iris est circulaire.

Habitat

L’orvet se rencontre en forêt, dans les haies et en prairie ou dans les jardins si la végétation est suffisamment dense pour qu’il puisse se cacher. Il se cache souvent dans des anfractuosités du sol, des galeries de rongeur, sous divers objets, planches, troncs d’arbre, etc.

Répartition

L’orvet commun (Anguis fragilis) se rencontre partout en France jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. En Provence-Alpes-Côte d’Azur il est remplacé par l’espèce Anguis veronensis. Il est présent dans une bonne partie de l’Europe, mais est absent de l’extrême nord de l’Europe et également du sud de l’Espagne. En Italie, en Grèce et en Europe de l’Est, il s’agit d’autres espèces d’orvet. 

Alimentation

Étant fouisseur, il se nourrit essentiellement de vers de terre, de petites limaces, et de nombreuses larves d’insectes qu’il trouve à la surface du sol et dans l’humus.

Période d’observation

Animal à sang-froid, l’orvet ne sort qu’à la belle saison, quand la température le lui permet. Il fuit la présence de l’homme.

À Larrivoire, nous l’observons très rarement autour de la maison, plus fréquemment dans les forêts et prairies aux alentours.

L’orvet est un animal totalement inoffensif et utile au jardinier qu’il faut absolument préserver. Peu rapide, il se laisse facilement attraper, mais attention, si vous lui faites peur il risque de rompre sa queue ! 

Son nom anglais, Slow worm, signifie ver lent, pas très flatteur !

Reproduction

L’orvet est ovovivipare, c’est-à-dire qu’il pond des œufs qui éclosent immédiatement. En conservant les œufs à l’intérieur du corps jusqu’à ce que les jeunes soient viables, l’ovoviviparité permet d’accélérer leur développement et de limiter la mortalité au stade de l’œuf.

Statut

L’orvet n’est pas menacé en France bien qu'on le rencontre de moins en moins souvent. En plus de ses prédateurs naturels (rapaces, serpents, hérissons, etc.), les tondeuses à gazon en détruisent un grand nombre, raison de plus pour tondre l'herbe assez haut. Les chats domestiques le tuent également. S’il a plus de chance, l’orvet dispose d'une longévité exceptionnelle, le record constaté est de 54 ans !

Étymologie

« Anguis » vient du latin signifiant serpent, la régression de leurs pattes leur donne en effet un aspect de serpent.

Le nom d’espèce « fragilis » signifiant fragile est lié au fait que l’orvet, comme tous les lézards, à la capacité de rompre sa queue pour pouvoir s’échapper et aussi divertir son agresseur. C’est pour cette raison que l’orvet est également appelé « serpent de verre ».

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Wikipedia Orvet